Projets de recherche

Sur cette page, vous trouverez des informations détaillées sur les projets scientifiques en cours et achevés du CEPS.

Début du projet : 2024
Fin du projet : 2026
Contact : Dr Dominik Meier

Les recherches existantes montrent que les OBNL se professionnalisent de plus en plus et utilisent des pratiques orientées vers le marché, tandis que les organisations à but lucratif se concentrent de plus en plus sur leur impact social grâce à des pratiques telles que la responsabilité sociale des entreprises (RSE). En conséquence, les organisations de ces deux secteurs se ressemblent-elles de plus en plus ? Ce projet de recherche examine les similitudes et les différences entre les deux secteurs à l'aide de déclarations de mission d'organisations suisses et analyse s'il y a eu une harmonisation des objectifs des organisations des deux secteurs au fil des années.

Début du projet : 2024
Fin du projet : 2026
Contact : Dr Dominik Meier

Les ODD sont entrés en vigueur en 2016 et doivent contribuer à un développement durable sur les plans économique, social et écologique. Le troisième secteur joue un rôle décisif dans la réalisation de ces objectifs, mais jusqu'à présent, il n'existe guère de recherche qui examine comment et dans quelle mesure les NPO contribuent à la réalisation des ODD (Meier, 2023). L'objectif de ce projet est d'étudier la contribution des NPO aux ODD et de mettre ainsi en évidence les éventuelles lacunes ou inefficacités dans la contribution des NPO aux ODD. L'étude se fera entre autres à l'aide d'une méthode co-développée au CEPS, qui permet d'analyser si un texte se réfère ou non aux ODD (Meier et al., 2021). L'analyse des déclarations de mission des NPO à l'aide de cette méthode montre ainsi dans quelle mesure ces NPO s'engagent dans le domaine des ODD.

Publications :

  • Meier, D. S. (2023). The evolution of SDG-related third sector and public administration literature: an analysis and call for more SDG-related research.  Sustainability: Science, Practice and Policy, 19 (1): https://doi.org/10.1080/15487733.2023.2236501.
  • Meier, D. S./ Mata, R./ Wulff, D. U. (2021). Text2sdg: An open-source solution to monitoring sustainable development goals from text. arXiv preprint: doi.org/10.48550/arXiv.2110.05856.

Début du projet : 2023
Fin du projet : 2025
Contact : Dr Dominik Meier

Le crowdfunding via des plateformes telles que wemakeit et GoFundMe permet de collecter des dons pour des projets avec peu d'efforts et une grande portée. Comme il est possible d'atteindre une grande base de dons avec peu d'efforts, ces plates-formes sont de plus en plus populaires. Cependant, le peu d'effort requis pour créer une campagne de crowdfunding est contrebalancé par les faibles chances de succès : moins de 30 % des projets sur GoFundMe atteignent leur objectif de financement (Schneiderhan & Lukk, 2023). L'objectif de ce projet de recherche est d'utiliser les données de GoFundMe pour étudier les facteurs de réussite de ces campagnes. Cela se fait à la fois par le biais des données et de la théorie. D'une part, des algorithmes de machine learning doivent permettre d'identifier les facteurs de succès de ces campagnes en fonction des données. D'autre part, il s'agit d'examiner si les théories existantes sur les préférences sociales peuvent être confirmées par les données de GoFundMe. Par exemple, "compassion fade" a été testé pour la première fois avec des données qui ne proviennent pas d'une expérience en laboratoire, en utilisant les données de GoFundMe (Meier, 2023).

Sources et publications :

  • Schneiderhan, E./ Lukk, M. (2023). GOFAILME: The Unfulfilled Promise of Digital Crowdfunding. Stanford University Press.
  • Meier, D. S. (2023). Compassion for All: Real-world Online Donations Contradict Compassion Fade. CEPS Working Paper Series, No. 21, Basel: CEPS.

Début du projet : 2023
Fin du projet : 2026
Contact : Prof. Dr. Georg von Schnurbein

Les actions philanthropiques sont de plus en plus petites. Le bénévolat épisodique, les micro-dons et le clictivisme sont quelques-unes des nouvelles méthodes qui reposent toutes sur l'idée que les petits efforts de nombreuses personnes produisent un grand résultat.

L'objectif de ce projet de recherche, mené en collaboration avec Prof Lucas Meijs de l'Université Erasmus de Rotterdam, est de mieux comprendre ces nouvelles micro-formes de philanthropie. Pour ce faire, trois aspects seront étudiés. Premièrement, il s'agit de déterminer les points communs et les différences entre ces méthodes afin d'en affiner la compréhension. Deuxièmement, il s'agit d'étudier le développement et la diffusion de ces nouvelles méthodes. Un projet de recherche international sur le bénévolat épisodique (Cnaan et al. 2021) a par exemple pu montrer à quel point ce phénomène est répandu au niveau international. Troisièmement, les liens avec les méthodes classiques de philanthropie doivent être analysés. Existe-t-il un effet de crowding-in qui peut transformer les personnes engagées à court terme en personnes engagées à long terme ou est-ce le contraire, et la gratitude comparativement élevée pour les petites contributions diminue la disposition à faire des dons plus importants ?

Début de projet: 2023
Fin de projet: 2026
Contact: Prof. Georg von Schnurbein

Le projet LIFT (Levier d'Intervention des Fondations sur les Territoires) dans le domaine des sciences sociales et humaines vise à partager les connaissances sur les fondations et leurs activités dans la région du Rhin supérieur. L’objectif est d’identifier, à l’aide d’une approche pluridisciplinaire, les stratégies des fondations et leurs interactions avec les acteurs territoriaux et les gouvernements. Les principaux résultats attendus sont la création d’une base de connaissance sur les fondations dans le Rhin supérieur ainsi que la préparation d’un projet Interreg conjoint avec des chercheurs et des partenaires territoriaux en 2025. Le projet est piloté par l’université de Haute-Alsace (UHA) et mené en coopération avec les universités de Bâle, Fribourg-en-Brisgau, Strasbourg et le KIT. Eucor – Le Campus européen soutient le consortium par le biais de l’instrument de financement Seed Money dans la catégorie Recherche et innovation.

Vous trouverez la description du projet sur Eucor ici

Début de projet: 2021
Fin de projet: 2024
Contact: Lucca Nietlispach

Les innovations sociales se caractérisent par la création de solutions inédites à des problèmes sociaux. Dans le cadre de cette thèse, il s'agit de répondre à la question de recherche suivante : comment favoriser le changement d'échelle des innovations sociales ? Étant donné que des collaborations marquées entre différents acteurs sont souvent une caractéristique des innovations sociales systémiques réussies, l'accent sera mis en particulier sur les champs d'application caractérisés par des collaborations intensives entre les NPO et les entreprises. Les incubateurs et accélérateurs sociaux sont actifs dans ce domaine. En tant qu'intermédiaires dans le processus d'innovation, ils mettent en œuvre des programmes dans lesquels les jeunes organisations participantes acquièrent des compétences importantes pour la mise à l'échelle de l'innovation sociale. Les participants profitent en outre du réseau qui s'élargit par le biais des organisations.

Le projet de thèse débute par une revue de la littérature existante sur le passage à l'échelle des innovations sociales dans le champ de tension entre les organisations orientées vers la mission et celles orientées vers le profit, et par l'identification des connaissances existantes. De plus, un incubateur social sera analysé par le biais d'une étude de cas empirique qualitative et holistique. Ainsi, les facteurs de succès pour la mise à l'échelle des innovations sociales peuvent être étudiés. Enfin, les hypothèses formulées seront examinées à l'aide d'analyses quantitatives d'incubateurs et d'accélérateurs sociaux actifs dans le monde entier.

Début du projet : 2023
Fin du projet 
: 2027
Contact : Anja Rogenmoser

Le nombre et l'influence des fondations d'entreprise n'ont cessé d'augmenter au cours des dernières années. Au sein de la recherche sur les organisations à but non lucratif, elles sont encore considérées comme "new kid on the block" (Swen et al., 2020, p. 281). Pourtant, les entreprises suisses les plus diverses ont déjà créé au cours du 20e siècle leurs propres fondations d'utilité publique, qu'elles ont alimentées avec leurs bénéfices. La fondation CIBA (fondée en 1934), par exemple, avait pour but de "verser des contributions à la recherche chimique et médicale de l'université de Bâle" (Novartis Firmenarchiv: Firmenarchiv CIBA). Pour d'autres, l'appartenance à l'entreprise n'est pas évidente, comme pour la Fondation pour la promotion de l'art et du bien-être (1963), qui se consacre à "la promotion des beaux-arts, de la littérature ainsi que des efforts d'utilité publique et de bienfaisance" (Schweizerisches Wirtschaftsarchiv: Firmenarchiv Suter und Suter AG, Architekten).

La tension entre le profit (alimentation de la fondation) et l'utilité publique (domination des objectifs matériels dans la fondation) constitue le point de départ de l'étude. La contribution du projet de thèse consiste, dans un premier temps, à établir un aperçu du paysage des fondations d'entreprise au 20ᵉ siècle. Dans un deuxième temps, cet aspect de l'histoire des entreprises suisses, peu mis en lumière jusqu'à présent, sera approfondi à l'aide d'études de cas dans les deux domaines de soutien les plus fréquents, science/éducation et culture/art. Quatre dimensions d'étude sont analysées : I. les motifs de création, II. les élites et les réseaux de personnes, III. les liens entre la fondation et l'entreprise au fil du temps et IV. le positionnement dans le discours sociopolitique et la société.

Sources et littérature : 

  • Novartis Firmenarchiv: Firmenarchiv CIBA, RE 15.00 Stiftungen.
  • Schweizerisches Wirtschaftsarchiv: Firmenarchiv Suter und Suter AG, Architekten, SWA PA 510.
  • Swen, S., Roza, L., Meijs, L., Maas, A., 2020. Nonprofit Organizations’ Views on Corporate Foundations, in: Roza, L., Bethmann, S., Meijs, L., von Schnurbein, G. (Eds.), Handbook on Corporate Foundations: Corporate and Civil Society Perspectives, Nonprofit and Civil Society Studies. Springer International Publishing, Cham, pp. 271–285. doi.org/10.1007/978-3-030-25759-0_14

Début de projet : 2023
Fin de projet : 2027
Contact : Kinga Zsofia Horvath

La philanthropie - qui comprend les dons, le bénévolat et le fonctionnement des organisations à but non lucratif - s'est rapidement mondialisée au cours des dernières décennies. La croissance des organisations non gouvernementales internationales et le nombre croissant de partenariats mondiaux - tels que les “G-Foundations”- ont façonné la structure de la philanthropie mondiale et accéléré son développement. La Suisse a incité de nombreuses organisations internationales à but non lucratif et de nombreux partenariats mondiaux à établir leur siège dans le pays. Cependant, les données sur le secteur international à but non lucratif en Suisse sont rares. De même, les données comparatives mondiales sur la philanthropie internationale - en particulier sur la taille et la portée des organisations internationales à but non lucratif et leurs contributions caritatives - sont également limitées. Cette recherche fournira donc une analyse complète du secteur international sans but lucratif en Suisse et explorera le rôle de la philanthropie internationale dans le développement mondial.

La recherche répondra aux questions suivantes en utilisant des méthodes de recherche qualitatives et quantitatives innovantes ainsi que des techniques d'apprentissage automatique :

  • Quelles sont les principales caractéristiques économiques, politiques et sociales des organisations internationales à but non lucratif d'après la littérature actuelle ?
  • Quelles sont les principales caractéristiques du secteur international sans but lucratif suisse, ainsi que la taille et la portée de sa contribution caritative internationale ?
  • Quelle est la valeur ajoutée des intermédiaires mondiaux à l'heure de la localisation et de la décolonisation de la philanthropie ?

Ce projet contribuera au développement de méthodes innovantes et complètes de suivi des données sur la philanthropie internationale à une époque où les défis mondiaux sont de plus en plus nombreux.

Début du projet: 2017
Fin du projet: 2026
Contact: Dr Oto Potluka

Ce projet vise à contribuer à résoudre des problèmes actuels et futurs d’intégration culturelle et sociale causés par l'ampleur imprévue des transitions démographiques et la croissance de la population urbaine. Nous soutenons que ces problèmes peuvent être surmontés grâce à un leadership qualifié de la part d’habitants qui participent volontairement à des activités du secteur à but non lucratif dans les programmes culturels et les espaces publics. Notre projet se concentre donc sur une analyse approfondie du rôle, de l’impact et des défis actuels des leaders des organisations à but non lucratif (OBNL). L’étude fournira des connaissances sur les mesures efficaces et les stratégies utiles pour trouver des solutions ascendantes à l’un des problèmes les plus importants de l’Europe contemporaine.

La gouvernance des villes en mutation démographique est cependant un problème plus difficile à traiter et nécessite des innovations sociales qui apportent des solutions à l’émergence de tensions sociales inattendues. Dans ce processus, les OBNL et l’engagement volontaire des citoyens peuvent jouer un rôle majeur dans la résolution de ces problèmes, mais pour ce faire, ils doivent être guidés par le leadership au niveau individuel et collectif. Le cœur de notre projet de recherche se penche sur les mécanismes permettant d’obtenir un tel leadership.

Sur la base des données colletées, nous identifions les meilleures stratégies de leadership. Celles-ci sont associées aux résultats les plus réussis dans les espaces publics et à l’intégration sociale. Ces résultats nous permettront de concevoir des modèles de leadership visant à réduire au maximum les tensions sociales et à développer des espaces publics durables.

Projet ERASMUS+ : Urban Planning for Social Resilience in Urban Neighbourhoods : Transformative Change through Civic Engagement (UPRUN).

  • Analyse de la prise de responsabilité de la société civile dans les zones urbaines (potentiel de résilience et de développement démocratique)
  • Identification de stratégies tant pour les initiatives de la société civile que pour les urbanistes
  • Activités : Collecte de données (enquête), base de données d'études de cas, plateforme de connaissances et d'apprentissage

Publications: 

  • Potluka, O., Svecova, L. & Zarubova, L. (2023). Do voluntary civic engagement and non-profit leadership challenge local political leadership in urban development?, Urban Research & Practice, 16:3, 332-350, DOI: 10.1080/17535069.2021.2023210
  • Potluka, O., & Schubnell, L. (2023). Non-profit organizations and territorial cohesion: The case of cross-border collaboration. In E. Medeiros (Ed.), Public policies for territorial cohesion (pp. 65-82): Springer Cham. DOI: 10.1007/978-3-031-26228-9_4
  • von Schnurbein, G., Potluka, O., & Mayer, A. (2023). Creating social innovation in urban development through collaborative processes, Innovation: The European Journal of Social Science Research,36:2, 316-332, DOI: 10.1080/13511610.2021.1910800
  • Potluka, O., Sancino, A., Diamond, J., & Rees, J. (2021). Place leadership and the role of the third sector and civil society, Voluntary Sector Review, 12(1), 3-12, DOI: 10.1332/204080521x16106633884165
  • Potluka, O., & Fanta, P. (2021). Rural non-profit leaders and their (in)formal role in local development, Voluntary Sector Review, 12(1), 13-39, DOI: 10.1332/204080520X15874664170938 
  • Potluka, O. (2020). Cohesion Policy or Politics? A Case on the Participation of Civil Society, In. (Musiałkowska, I., Idczak, P., Potluka, O., (eds.) Successes & Failures in EU Cohesion Policy: An Introduction to EU cohesion policy in Eastern, Central, and Southern Europe, Warsaw: De Gruyter.
  • Potluka, O., Kalman, J., Musiałkowska, I., & Idczak, P. (2019). Civic engagement in local politics in Central Europe. In R. Kerley, P. T. Dunning, & J. Liddle (Eds.), The Routledge Handbook of International Local Government (pp. 344-360). Abingdon: Routledge.
  • Pelucha, M., Kveton, V., & Potluka, O. (2019). Using mixed method approach in measuring effects of training in firms: case study of the European Social Fund support. Evaluation and Program Planning, 73, 146-155. DOI: 10.1016/j.evalprogplan.2018.12.008
  • Potluka, O., & Perez, M. (2019). Do candidates from non-profit organisations who adopt party political values improve their chances of electoral success? Policy & Politics. 47(1), 57-76, DOI: 10.1332/030557318X15296528666750

Début du projet: 2020
Fin du projet: 2021
Contact: Prof Dr Georg von Schnurbein

Pendant la crise de Corona, de nombreux Suisses se sont engagés comme volontaires sur diverses plateformes en ligne qui mettent en relation des volontiers avec des personnes cherchant de l'aide. Ce projet examine les expériences de ces volontaires de la Corona afin de mieux comprendre la contribution du volontariat et de la coordination via les plateformes à la gestion de la crise. Cela permettra de mieux comprendre le volontariat à l'avenir.

Publications: 

  • Trautwein, S. / Liberatore, F. / Lindenmeier, J. / von Schnurbein, G. (2020). Satisfaction With Informal Volunteering During the COVID-19 Crisis: An Empirical Study Considering a Swiss Online Volunteering Platform, Nonprofit and Voluntary Sector Quarterly, online first: doi.org/10.1177/0899764020964595

Début du projet: juillet 2017
Fin du projet: juillet 2021
Contact: Alice Hengevoss

Le nombre d’organisations à but non lucratif (OBNL) internationales ne cesse d’augmenter. La documentation sur la gestion, cependant, fournit relativement peu de renseignements sur les décisions d'internationalisation de ces organisations et sur les processus en jeu. La théorie actuelle définit principalement les facteurs pertinents à l’internationalisation des organisations à but lucratif (OPF). Etant donné que les OBNL et les OPF diffèrent considérablement dans leurs objectifs sous-jacents (maximisation des profits vs maximisation du bien-être social), leur rôle sociétal, leur structure de financement, les mécanismes de contrôle et leurs marchés cibles, nous pouvons nous attendre à des différences au niveau de leurs décisions d’expansion à l’étranger et des processus impliqués. Le présent projet de recherche examine donc les décisions d’entrée sur le marché des OBNL et les stratégies d’internationalisation subséquentes.

Une partie importante de la littérature de gestion sur l’internationalisation d’une organisation repose sur la théorie institutionnelle. L’approche suggère que l’environnement institutionnel et ses structures sous-jacentes, les règles et les normes formelles et informelles façonnent le comportement d’une organisation. Les organisations opérant au niveau international sont donc confrontées à une multitude d’exigences institutionnelles différentes auxquelles elles doivent répondre pour être efficaces. Entrer sur un nouveau marché et s’aventurer dans un nouveau contexte institutionnel implique donc d’importants coûts de transaction qui, en fin de compte, influencent la décision et la stratégie d’entrée sur le marché.

Ce projet de recherche porte donc sur les transactions d'une OBNL et analyse comment elles influencent l’entrée sur le marché et les décisions stratégiques de l’organisation. L’objectif est de contribuer à une meilleure compréhension de l’internationalisation réussie des OBNL.

Début du projet: octobre 2019
Fin du projet: 2022
Contact: Dominik Meier

Les humains sont des êtres sociaux. Nous ne recherchons pas seulement notre propre bien-être, mais aussi celui des autres. Avec les contacts sociaux tels que les amitiés, il y a certainement un intérêt personnel en jeu. D'autres activités pro-sociales telles que le soutien aux institutions sociales sous forme de dons, par contre, semblent totalement altruistes.

Ce type de comportement n'est pas rare. Selon une enquête menée par Swissfundraising en 2015, 75% des personnes interrogées font des dons au moins une fois par an (Swissfundraising, 2015). Les raisons pour lesquelles les gens font des dons ont été étudiées en détail et il a été démontré que derrière des activités apparemment altruistes telles que les dons d'argent, il y a aussi un certain intérêt personnel. Par exemple, souvent les gens se sentent  mieux après un don, ils ressentent un soi-disant "warm glow". Il existe même des études qui montrent que nous sommes plus heureux après avoir dépensé de l'argent pour les autres plutôt que pour nous-mêmes (Dunn, Aknin & Norton, 2008).

Bien que les dons laissent un bon sentiment, les situations dans lesquelles on peut faire des dons sont souvent évitées. Dans une étude, par exemple, les gens faisaient un détour pour éviter l'entrée d'un centre commercial occupé par des collecteurs de fonds (Andreoni, Rao & Trachtman, 2017). Dans les expériences, la moitié des sujets évitent consciemment les situations dans lesquelles ils pourraient donner une partie des biens reçus à une autre personne (Cain, Dana & Newman, 2014). Ils sont même prêts à payer pour éviter de telles situations (Broberg, Ellingsen & Johannesson, 2007). Toutefois, si ces personnes se retrouvent dans une situation où elles peuvent faire un don, elles le font alors, même si elles ont d'abord essayé d'éviter la situation.

C'est pourquoi certaines personnes font des dons à contrecœur (reluctant sharing). Au sens figuré, on donne de l'argent au mendiant, même si on aurait préféré l'éviter. Le but de ce projet est d'étudier les causes et les conséquences de ce «reluctant sharing».

Sources:

  • Andreoni, J., Rao, J. M., & Trachtman, H. (2017). Avoiding the ask: A field experiment on altruism, empathy, and charitable giving. Journal of Political Economy125(3), 625-653.
  • Broberg, T., Ellingsen, T., & Johannesson, M. (2007). Is generosity involuntary? Economics Letters, 94(1), 32–37. https://doi.org/10.1016/j.econlet.2006.07.006
  • Cain, D. M., Dana, J., & Newman, G. E. (2014). Giving Versus Giving In. The Academy of Management Annals, 8(1), 505–533. https://doi.org/10.1080/19416520.2014.911576
  • Dunn, E. W., Aknin, L. B., & Norton, M. I. (2008). Spending money on others promotes happiness. Science319(5870), 1687-1688.
  • Swissfundraising. (2015). Spendenmarkt Schweiz

Début du projet: juin 2017
Fin du projet: juin 2021
Contact: Nicholas Arnold

Les interactions entre les organisations à but non lucratif (OBNL) et les entreprises attirent de plus en plus l'attention des universitaires. Un thème commun apparaissant dans la recherche dans ce domaine est lié au fait que les OBNL semblent de plus en plus s'engager directement avec les entreprises dans leurs efforts pour influencer la responsabilité des entreprises

En ce qui concerne la nature des approches des OBNL à l'égard des entreprises, deux volets importants de la littérature peuvent être juxtaposés. Les auteurs du "volet collaboratif" observent que le secteur à but non lucratif s'engage de plus en plus dans des formes d'interaction plus collaboratives – telles que le dialogue entre les parties prenantes et les partenariats avec les entreprises – en faisant valoir que cela donne aux OBNL d'importantes possibilités d'influencer positivement la responsabilité des entreprises. En revanche, les chercheurs du "volet confrontation" affirment que les approches plus antagonistes des OBNL à l'égard des entreprises – telles que l'examen du comportement (responsable) des entreprises et l'activisme anti-entreprises – restent très courantes, car de nombreuses OBNL considèrent cette approche comme un instrument important pour influencer la responsabilité des entreprises.

La manière dont ces deux approches interagissent, c'est-à-dire comment (les OBNL adoptant des approches de collaboration et de confrontation) s'influencent mutuellement en ce qui concerne la responsabilité des entreprises, a fait l'objet d'une attention limitée de la part des chercheurs. Le principal objectif de ce projet de recherche est d'étudier ce processus plus en détail.

Publications:

  • Arnold, N. (2022), Pointing Fingers and Holding Hands: Effects of Collaborative and Confrontational NPO Approaches on Households’ Consumption and Donation Decisions, International Journal of Consumer Studies, online first: https://doi.org/10.1111/ijcs.12782
  • Arnold, N. (2021). Of Small Steps and Big Leaps: Collaborators Impact on Confronters’ Ability to Influence Corporate Responsibility. CEPS Working Paper Series, No. 19, Basel: CEPS.

Début du projet: octobre 2015
Fin du projet: septembre 2021
Contact: Theresa Gehringer

Dans l’ensemble de la littérature sur la «corporate social responsibility» (CSR), la philanthropie d'entreprise ne représente qu'une petite part. En raison de la rareté des données, la recherche empirique se limite - à quelques exceptions près - aux sociétés américaines et à leurs activités philanthropiques. Il s’agit du premier projet de recherche portant sur les trois aspects de la philanthropie d’entreprise en Suisse: dons, volontariat d’entreprise et fondations à caractère d'entreprise. A ce jour, aucune étude approfondie n'a jamais été réalisée sur ce sujet avec des données provenant d’entreprises suisses et de leurs activités philanthropiques.

L’objectif de ce projet est de développer une meilleure compréhension des interdépendances entre la CSR et la philanthropie d'entreprise. Particulièrement pour aider à comprendre, si et comment les activités de philanthropie d’entreprise créent une situation gagnant-gagnant pour les entreprises et la société.

L’objectif de cette recherche descriptive est de dresser un premier bilan concluant des différentes formes de philanthropie d'entreprise et de leur action en Suisse. En outre, une meilleure compréhension des liens entre la philanthropie d’entreprise, la CSR et la rentabilité de l’entreprise sera développée à partir des données collectées sur la philanthropie d'entreprise en Suisse. L’objectif de la recherche exploratoire du projet est de détecter les règles et les critères pour évaluer l'impact de la philanthropie d’entreprise sur l’ancrage social de l'entreprise (en tant qu’acteur de la société civile).

Les résultats de ce projet de recherche auront un impact majeur sur le débat théorique portant sur la philanthropie d’entreprise et le comportement social des entreprises en général. En examinant le débat actuel sur la philanthropie d’entreprise et en considérant la Suisse comme un mini-laboratoire, nous jetons les bases d’une théorie distincte de la philanthropie d'entreprise.

Publications:

  • Gehringer, T. (2021). Corporate Foundations as Hybrid Organizations: A Systematic Review of Literature, Voluntas, online first: doi.org/10.1007/s11266-021-00318-w
  • Gehringer, T. (2020). Corporate Foundations as Partnership Brokers in Supporting the United Nations’ Sustainable Development Goals (SDGs), Sustainability, 12(18), 7820
  • Gehringer, T. / von Schnurbein, G. (2020). Corporate Foundations in Europe, in: Roza L., Bethmann S., Meijs L., von Schnurbein G. (eds) Handbook on Corporate Foundations. Nonprofit and Civil Society Studies (An International Multidisciplinary Series), Cham, Springer
  • Gehringer, T. (2018). Auf Taten Worte folgen lassen: Wie Top-Unternehmen in der Schweiz ihr philanthropisches Engagement kommunizieren, in: Andessner, R./ Greiling, D./ Gmür, M./ Theuvsen, L. (eds): Wohin entwickelt sich der Dritte Sektor? Konzeptionelle und empirische Beiträge aus der Forschung, Freiburg, Verbandsmanagement Institut (VMI)

Début du projet: février 2016
Fin du projet: 2019
Contact: Sara Stühlinger

La rationalisation des secteurs sociétaux a augmenté ces dernières années. Cela a également affecté le secteur à but non lucratif: les activités philanthropiques sont de plus en plus considérées comme des investissements plutôt que des dons. Ainsi, la frontière entre la gestion des investissements et les activités de financement s’estompe.

Ces développements affectent les organisations à but non lucratif (OBNL) en tant qu’investisseurs et chercheurs de capitaux. En tant qu’investisseurs, les OBNL doivent aborder la question de l’alignement des décisions d’investissement sur leurs missions et de l’implication des intermédiaires financiers dans leur mise en œuvre. Les tendances telles que l’investissement d’impact nécessitent une discussion sur les instruments de financement ainsi que sur le rôle futur de l’OBNL en tant qu’investisseur.

Les investissements jouent un rôle crucial, non seulement dans le financement externe mais aussi dans le financement interne. En raison du caractère missionnaire d'une OBNL et de ses échanges asymétriques, l’efficacité d’une OBNL ne peut pas être explorée par le marché et il faut donc y accorder plus d'attention. Cette pression sur l’efficacité entraîne les effets inattendus du sous-investissement. Nous abordons ces questions de recherche par des analyses empiriques. A cette fin, nous collectons des données financières et d’autres caractéristiques de l'OBNL et des objets d’investissement.

Publications:

  • Stühlinger, S. (2021). Investments in and for Nonprofit Organizations: Four Essays on Influencing Factors and Effects of Investment in and for Nonprofits, Basel: CEPS.
  • Hersberger‐Langloh / S.E., Stühlinger, S. / von Schnurbein, G. (2020). Institutional isomorphism and nonprofit managerialism: For better or worse? Nonprofit Management and Leadership, 2020, 1– 20, online first: doi.org/10.1002/nml.21441
  • Stühlinger, S. (2018). In Need of Clarification: Current Perceptions of Impact Investing in the German and Swiss Foundation Sectors. CEPS Working Paper Series, No. 13, Basel, CEPS.

Début du projet: avril 2016
Fin du projet: 2020
Contact: Sophie Hersberger

Dès que les organisations à but non lucratif (OBNL) offrent des services, fixent des prix ou acquièrent des ressources, elles font face à des défis semblables à ceux auxquels font face les entreprises à but lucratif: elles doivent se concentrer sur les besoins de leurs groupes d’intervenants et satisfaire ces besoins. Dans le cas des entreprises à but lucratif, le client est roi, comme on dit. Cependant, les OBNL sont confrontées à un cercle beaucoup plus complexe de marchés et d’intervenants. Elles ne se concentrent pas seulement sur les clients, qui peuvent souvent être divisés en différents sous-groupes, mais doivent également répondre aux exigences des donateurs et des sponsors, se conformer aux normes des autorités de surveillance ou aux directives de l’Etat, recruter et gérer des employés bénévoles et en même temps s'occuper de leur perception publique, de l'obtention rentable des ressources ainsi que des concurrents ou partenaires des secteurs public, privé et sans but lucratif. Et tout cela malgré la raréfaction ou la stagnation croissante des fonds publics et le nombre croissant d'OBNL.

De nombreux chercheurs ont critiqué la «marketisation» croissante des OBNL, mais il n'existe pas de concept empiriquement soutenu pour mesurer l'orientation vers le marché des OBNL. En raison de la prédominance des objectifs à but non lucratif dans les OBNL et de leurs structures complexes de parties prenantes, le transfert d'un concept axé sur le marché du secteur privé, comme MARKTOR ou MKTOR, n'est pas satisfaisant. De nombreuses OBNL ont une solide perspective de gestion tournée vers l'avenir, ce qui suppose que l'organisation connaît le mieux les besoins des clients. Les besoins du marché ne sont donc pas pris en compte ni satisfaits. L'évaluation de l'orientation vers le marché de nombreuses OBNL repose donc en grande partie sur l'auto-évaluation, sans possibilité directe de comparaison avec d'autres organisations.

Le but de la thèse est de combler cette lacune et de faire comprendre les interactions entre les OBNL et leurs groupes d'intervenants. Dans un premier temps, l'environnement de marché d'une organisation est modélisé et classé selon les théories de l’émergence des OBNL. Dans une étape ultérieure, l'orientation vers le marché des OBNL dans différents secteurs fera l’objet d'une étude empirique et sera liée à des variables de performance afin de mieux comprendre comment l'orientation vers le marché influe sur la performance d’une OBNL. La présente étude vise à compléter la documentation existante sur les organismes sans but lucratif par une analyse théorique et empirique de ce sujet, car aucune recherche exhaustive n’a encore été menée à ce jour. D’autre part, les résultats devraient aider les praticiens à harmoniser leur culture de gestion de manière à répondre réellement aux besoins des intervenants importants de leur organisation. Une meilleure compréhension de l'orientation du marché et de ses effets dans le contexte des organismes sans but lucratif peut avoir un impact sur le rendement et la stratégie d’ une organisation.

Publications:

  • Hersberger-Langloh, S. (2021). Between Donors and Beneficiaries: Towards a Theory of Dynamic Two-Sided Markets, Voluntary Sector Review, online first: https://doi.org/10.1332/204080521X16118348043171
  • Hersberger-Langloh, S. (2021). The Marketization of Nonprofits: Four Essays on Stakeholder Management and Market Orientation in Nonprofit Organizations, Basel: CEPS.
  • Hersberger‐Langloh, S., Stühlinger, S., von Schnurbein, G. (2020). Institutional isomorphism and nonprofit managerialism: For better or worse? Nonprofit Management and Leadership, 2020, 1– 20, online first: doi.org/10.1002/nml.21441
  • Hersberger-Langloh, S. (2020). A Stakeholder Perspective on the Market Orientation of Swiss Nonprofit Organizations, Journal of Nonprofit & Public Sector Marketing, online first: doi.org/10.1080/10495142.2020.1865239

Début du projet: juillet 2014
Fin du projet: décembre 2020
Contact: Pr Georg von Schnurbein

L’activité entrepreneuriale des organisations à but non lucratif (OBNL) obéit à une finalité matérielle; les OBNL visent la réalisation de valeurs et d’objectifs concrets directement dérivés de leur mission. Pour elles, générer un revenu ne sert que de manière indirecte, ou instrumentale, à l’accomplissement de leur mission, mais est néanmoins indispensable à la survie de l’organisation. C’est dire que les OBNL opèrent sur un terrain conflictuel, entre réalisation de leur but et succès financier, mais aussi entre Etat et économie privée. Il en découle que les sources de revenus des OBNL ne concordent pas avec celles des organisations économiques privées et que les flux financiers ont une autre structure (temporelle). L’utilisation d’indicateurs classiques pour mesurer la stabilité et la diversité financières des organisations à but lucratif, autrement dit leur santé financière, n’est donc pas opportune.

S’appuyant sur des recherches similaires menées aux Etats-Unis, ce projet analyse la santé financière du secteur à but non lucratif en suivant l’évolution des revenus (dons, contributions étatiques, revenus propres) des OBNL collectrices de dons en Suisse depuis 2005. Quelle est en fin de compte la stratégie la plus rentable: diversifier ses sources de revenu ou se concentrer sur une seule source? Les réponses que la littérature scientifique apporte à cette question divergent. Notre étude veut apporter une contribution au débat actuel. Elle cherche à établir comment le degré de concentration ou de diversification des sources de revenus a changé, quels motifs ont conduit à d’éventuels changements et si l’une des deux stratégies s’est avérée plus payante que l’autre. Les sources de données utilisées sont les rapports d’activité et financiers d’organisations certifiées ZEWO en 2005. Les résultats de l’analyse doivent donner une vue d’ensemble du développement financier des OBNL suisses et permettre d’en tirer des enseignements pratiques concernant l’orientation et le positionnement stratégiques des OBNL qui collectent des dons.

Publications:

  • von Schnurbein, G. (2017). Nonprofit Financial Growth and Path Dependency. CEPS Working Paper Series, No. 12, Basel: CEPS.
  • von Schnurbein, G. / Fritz, T.M. (2017): Benefits and Drivers of Nonprofit Revenue Concentration, in: Nonprofit and Voluntary Sector Quarterly, Vol. 46, Nr. 5, S. 922-943
  • von Schnurbein, G.: Finanzierung und Wachstum von Nonprofit-Organisationen, in: Die Unternehmung, Jg. 71, Nr. 2, 2017, S. 147-164.

Début du projet: juillet 2015
Fin du projet: octobre 2019
Contact: Theresa Gehringer
Partenaire: Rotterdam School of Managment, Erasmus University Rotterdam

Même si la recherche sur les fondations s’est considérablement développée au cours des dernières années, peu d’attention a été portée aux fondations corporatives en tant que type particulier des fondations philanthropiques. Les fondations à caractère d’entreprise se distinguent des fondations privées mises en place par des particuliers, car elles témoignent d'une relation complexe avec l'organisation fondatrice en matière de gouvernance, de propriété, de gestion et de financement/ressources. Elles opèrent en marge de deux logiques institutionnelles: les objectifs lucratifs de l'entreprise et l’orientation sociale des institutions philanthropiques de la société civile.

Bien que certaines recherches préliminaires sur les fondations à caractère d’entreprise soient disponibles, une recherche approfondie s’avère nécessaire. Lucas Meijs, Lonneke Roza (Rotterdam School of Management), Georg von Schnurbein, Steffen Bethmann et Theresa Gehringer (Center for Philanthropy Studies) collaborent à la rédaction d’un ouvrage de recherche sur les fondations à caractère d’entreprise. 

L’objectif général est de développer et de présenter un regard spécifique sur l’ensemble des connaissances contemporaines et le futur agenda de recherche (international) sur les fondations à caractère d’entreprise.

Le manuel de recherche qui en résulte donne une légitimité au sujet dans le milieu universitaire, présente des connaissances fondamentales sur les fondations à caractère d’entreprise, crée de nouvelles avenues pour examiner ce phénomène, inclut des recherches contemporaines et nouvelles sur le sujet et crée un programme pour les recherches futures. En plus de sa contribution académique, le projet vise à développer des idées pour la pratique managériale, en particulier pour les fondations à caractère d’entreprise et leurs parties prenantes, telles que l’entreprise, les organisations à but non lucratif et la société civile. En tant que résultat distinct mais intégré, plusieurs brochures thématiques et ateliers destinés aux praticiens seront élaborés à partir des connaissances générées afin d'apporter un soutien aux questions de gouvernance et de gestion des fondations à caractère d’entreprise.

Publications:

  • Bethmann, S. / von Schnurbein, G. (2015). Effective Governance of Corporate Foundations. CEPS Working Paper Series No. 8. Basel: CEPS.
  • Roza, L. / Bethmann, S. / Meijs, L. / von Schnurbein, G. (Eds). Handbook on Corporate Foundation: Corporate and Civil Society Perspectives, Springer International Publishing, 2019
  • Gehringer, T. / von Schnurbein, G. (2019). Corporate Foundations in Europe, In: Roza L., Bethmann S., Meijs L., von Schnurbein G. (Eds) Handbook on Corporate Foundation. Nonprofit and Civil Society Studies (An International Multidisciplinary Series). Springer, Cham
  • Bethmann, S. / von Schnurbein, G. (2019). Strategic in What Sense? Corporate Foundation Models in Terms of Their Institutional Independence and Closeness to Core Business, In: Roza L., Bethmann S., Meijs L., von Schnurbein G. (Eds) Handbook on Corporate Foundation. Nonprofit and Civil Society Studies (An International Multidisciplinary Series). Springer, Cham

Début du projet: janvier 2016
Fin du projet: décembre 2018
Contact: Pr Georg von Schnurbein


La recherche sur la gouvernance des organisations à but non lucratif (OBNL) s’est intensifiée au cours des dernières années. Cependant, la majorité de la littérature existante est insuffisante sur plusieurs aspects. Premièrement, l’accent est mis en premier lieu sur le conseil d’administration ou la relation entre le conseil d'administration et le directeur exécutif. Deuxièmement, la plupart des études se concentrent uniquement sur un seul type de structure organisationnelle, négligeant les structures plus complexes des organisations fédéralistes ou à paliers multiples qui sont courantes dans la pratique. Enfin, l’ancrage théorique est souvent guidé par des approches normatives ou positivistes.
Une solution pour surmonter certaines de ces limites de la recherche existante est l'approche de gouvernance des réseaux mise au point par Bradshaw (2009) et Renz (2006). L’idée de base est que les structures de gouvernance vont au-delà du conseil d’administration et même au-delà de l’organisation. Dans cette étude, nous appliquons l'approche de la gouvernance du réseau à la structure du conseil d’administration et des comités des partenariats mondiaux en santé, tels que le Fonds mondial ou GAVI. Ces organisations supranationales sont un phénomène plutôt nouveau parmi les organisations à but non lucratif et relient des membres du milieu des affaires, des organisations à but non lucratif et du secteur public. Etant donné que le but premier de l’organisation est d’établir des liens entre divers groupes d’intérêt, la gouvernance est essentielle à l’efficacité et au succès de ces réseaux (Provan & Milward, 1995).

Ainsi, nos questions de recherche sont:

•    Comment la composition du conseil est-elle structurée dans la gouvernance des réseaux?
•    Quelles sont les capacités des structures de gouvernance des réseaux à transporter et à partager l'information?

Afin de répondre à ces questions, nous avons recueilli des données sur un total de 523 membres du conseil d’administration et des comités de dix partenariats mondiaux en santé. Grâce à l’analyse du réseau, nous pouvons montrer quels acteurs du réseau sont les mieux placés pour envoyer des informations via le réseau ou pour les transmettre. Ces deux critères sont importants pour évaluer la structure globale du réseau.
Les résultats préliminaires montrent que, sur les dix partenariats mondiaux en santé qui ont des missions très différentes et des emplacements géographiques éloignés, un seul réseau se développe au niveau des conseils d’administration et des comités. Ainsi, les conseils d’administration et les comités jouent un rôle important en tant que négociants en information au sein d’un réseau mondial. Dans une perspective plus détaillée, certains acteurs obtiennent un rôle très central et très influent sur le flux d’information du réseau. Cependant, d’autres organisations acquièrent de l’influence en tant que «gardiennes de portes», parce qu’elles sont la seule connexion entre le centre du réseau et un autre cluster. Cette constatation met en lumière différents rôles et stratégies d'influence dans un système de gouvernance de réseau.

Publications:

  • Perez, M. (2017): Transaction Cost Perspectives on Cooperation: A Study of Hybrids Through Foundations Lobbying in the EU, in: VOLUNTAS, 2017, online first: doi: 10.1007/s11266-017-9928-z

Début du projet: juillet 2012
Fin du projet: septembre 2018
Contact: Steffen Bethmann
Partenaire: Centrum für Soziale Investitionen und Innovation (CSI), Universität Heidelberg

Entre la revendication des fondations d’être des instigateurs et des moteurs de l’innovation sociale et le discours sur le concept et le processus de l’innovation sociale, le hiatus est évident. Depuis quelques années, les sciences sociales tendent à considérer l’innovation sociale comme un domaine de recherche à part entière. Etudes scientifiques à l’appui, il est possible aujourd’hui d’analyser d’un œil critique la contribution de la philanthropie à l’innovation sociale et d’établir dans quelle mesure les fondations jouent effectivement un rôle clé dans ledit domaine.

Dans un premier temps, la fonction des fondations dans la société et leur rôle dans l’Etat providence sont analysés. Dans un deuxième temps, la notion d’innovation sociale est conceptualisée et fondée théoriquement. Dans un troisième temps, les résultats de ces recherches sont mis en regard des connaissances sur les stratégies mises en œuvre par les fondations pour générer un changement social positif. L’objectif final est de mettre en exergue les conditions stratégiques permettant à une fondation d’initier et de promouvoir des innovations sociales.

Publication:

Début du projet: novembre 2015
Fin du projet: décembre 2017
Contact:
Dr Marybel Perez

Le projet cherche à expliquer comment les fondations participent à l'élaboration des politiques européennes. Le projet commence par une analyse du registre européen de transparence, dans le but de montrer quels types de fondations participent aux consultations de l’UE, dans quel type de processus de consultation elles participent et quelles politiques attirent le plus les fondations.

Début du projet: janvier 2013
Fin du projet: avril 2016
Contact:
Pr Georg von Schnurbein

Les turbulences qui ont agité les marchés financiers ces dernières années ont incité de nombreuses fondations à revoir leur stratégie de placement. Avec des rendements à la baisse, les fondations misent sur des stratégies qui favorisent la réalisation efficace de leur but. Comme alternative au placement uniquement axé sur le rendement, le Mission Investing (MI) ou Mission-Related Investing (MRI) permet de soutenir positivement la mise en œuvre du but de la fondation dès la phase d’investissement. La suppression de la séparation entre politique de placement et politique de soutien est censée réduire la dépendance vis-à-vis des revenus de placements financiers.

En tant que terme générique, le MI recouvre et recoupe une diversité d’autres concepts de placement basé sur des valeurs, comme l’investissement socialement responsable ou l’«investissement d’impact (impact investing). Cette diversité des approches et l’absence d’une définition universellement acceptée du MI complexifient le débat scientifique sur la question. En outre, la légitimité économique de telles stratégies d’investissement est difficile à mesurer, faute d’instruments appropriés. De même, la recherche empirique sur leur mise en œuvre par les organisations d’utilité publique est encore lacunaire. Cependant, vu l’intérêt croissant des fondations et des prestataires financiers pour ce type d’investissements, un débat scientifique sur le MI s’impose.

L’objectif du projet de recherche est de définir des critères mesurables à l’aide de méthodes empruntées aux théories des marchés financiers, lesquelles peuvent permettre d’évaluer et de légitimer la mise en œuvre adéquate du MI par des fondations. Il s’agira également de trouver comment évaluer un compromis entre stratégies orientées rendements et stratégies orientées objectifs.

Publications:

  • Fritz, T. und von Schnurbein, G.(2013). ‘Mission Related Investing bei Schweizer Förderstiftungen‘. In: von Schnurbein, G. und Egger Ph. (Hrsg.). Innovation statt Stagnation, Foundation Governance Bd. 10, Verlag Helbing Lichtenhahn
  • Fritz, Tizian: Mission Investing. Four Essays on Mission-based Investment Strategies in the Context of Nonprofit Organizations.

Autres documents:

Début du projet: mars 2013
Fin du projet: janvier 2014
Contact: Pr Georg von Schnurbein

Le projet de recherche Generous People est une étude comparative sur les dons philanthropiques dans plus de 20 pays. Le CEPS est responsable pour l’étude en Suisse. L’étude commence avec une synopsis historique sur la philanthropie pour chaque pays. Ensuite, le comportement de don est analysé en utilisant une analyse multivariée. L’influence de diverses variables sur les dons religieux et laïques est mesurée grâce à la régression logistique. L’influence des mêmes variables sur le montant du don est testée en utilisant une régression Tobit. Les résultats vont être publiés dans un volume édité.

Publication:

  • Wiepking, P. and Handy, F. (2015). The Palgrave Handbook of Global Philanthropy. Palgrave Macmillan. Hampshire, England.

Début du projet: janvier 2014
Fin du projet: décembre 2015
Contact: Pr Georg von Schnurbein

De nombreuses entreprises créent leur propre fondation d’utilité publique dans le cadre de leur engagement social (corporate citizenship) pour concrétiser leur contribution au bien de la collectivité. Ces fondations d’entreprise se distinguent à plusieurs égards des fondations donatrices classiques. Premièrement, à la différence d’un fondateur individuel, l’entreprise fondatrice est une entité pérenne qui exerce une influence à long terme. Deuxièmement, la fondation d’entreprise n’est généralement pas dotée d’un grand capital initial, mais est alimentée chaque année, ce qui augmente sa dépendance vis-à-vis de l’entreprise. Troisièmement, la fondation d’entreprise soulève invariablement la question de l’utilité, de l’admissibilité et de l’efficience des liens matériels entre l’activité clé de l’entreprise et son engagement philanthropique.

En coopération avec des partenaires internationaux, le CEPS étudie la question de la gestion et de la gouvernance des fondations d’entreprises à travers différents projets, en se plaçant explicitement dans la perspective de la fondation, alors que la littérature actuelle analyse la thématique le plus souvent du point de vue de l’entreprise.

Les questions suivantes sont au centre de l’intérêt scientifique:

  • La philanthropie fait-elle partie de la responsabilité sociale d’une entreprise?
  • L’approche shared-value permet-elle de tirer le meilleur bénéfice social de l’activité de la fondation?
  • Comment la relation avec l’entreprise se répercute-t-elle sur la gouvernance de la fondation d’entreprise?

Publication: 

Début du projet: 2009
Fin du projet: juin 2015
Contact: Pr Georg von Schnurbein
Partenaire: Stiftung Mercator Schweiz

S’il est relativement aisé de mesurer l’action des entreprises privées, mesurer celle des OBNL est bien plus difficile en raison de la nature de leurs activités et objectifs. La structure trilatérale des fondations donatrices constitue un défi supplémentaire. En effet, ces fondations ne mènent pas elles-mêmes de projets mais soutiennent des organisations ou personnes qui en réalisent.

L’évaluation des fondations («Foundation Evaluation»), un projet de recherche commandé par la Fondation Mercator Suisse, se penche sur les moyens de mesurer la portée des projets soutenus par des fondations.

Dans une première étape, les chercheurs dressent un état des lieux des méthodes d’évaluation fréquemment utilisées dans les OBNL. Suivront des études qualitatives et quantitatives sur les effets des fondations donatrices suisses. Les résultats du travail de recherche devraient déboucher sur une meilleure compréhension du fonctionnement des fondations en Suisse et fournir un mode d’emploi pour l’évaluation de leur action.

Publications:

  • Wyser R. (2016): Evaluation von Förderprojekten. Governance-Analyse einer spezifischen Evaluationssituation unter Anwendung der Prinzipal-Agenten- und der Vertrauenstheorie, BoD.
  • von Schnurbein, G. / Wyser, R. (2012). Governance-Beziehungen in einer trilateralen Evaluationssituation. In: Gmür, M.; Schauer, R.; Theuvsen, L. (Hrsg.). Performance Management in Nonprofit-Organisationen, VMI, Haupt, Bern.

Début du projet: septembre 2012
Fin du projet: septembre 2014
Contact: Pr Georg von Schnurbein
Partenaires: Freie Universität Amsterdam, ERNOP, Commission Européenne, Gebert Rüf Stiftung

Pour de larges cercles de la politique et de la société, le financement de la recherche menée dans les hautes écoles est du ressort de l’Etat. Toutefois, par rapport au budget global, ce financement étatique est à la baisse ; il est complété par une aide financière publique et privée accordée sur la base de projets spécifiques et d’évaluations de prestations. Hormis les grandes institutions d’encouragement de la recherche de l’UE et le Fonds national suisse, la promotion scientifique privée, effectuée par des mécènes, des fondations et des entreprises, revêt une importance grandissante. Outre des dons spectaculaires, p. ex. celui de l’industriel Adolphe Merkle à l’Université de Fribourg pour la création d’un institut de recherche en nanotechnologies ou, récemment, celui de la UBS Foundation of Economics in Society à l’Université de Zurich, il existe un grand nombre de fondations privées qui accordent des fonds pour la recherche et la formation dans des hautes écoles. Force est de constater qu’il manque un relevé scientifique et systématique de l’ampleur, des moyens financiers, des buts et des modalités de la promotion scientifique privée. Or, sans ces données, il est impossible de faire des énoncés probants sur le potentiel de cette promotion de la recherche et sur son développement futur. La Suisse n’est pas le seul pays à connaître cette situation. La Commission de l’UE a lancé un appel d’offres pour une étude (Study on Foundations Supporting Research and Innovation in the EU) sur les fondations d’encouragement de la recherche dans tous les pays de l’Union (évaluation quantitative, qualificative, analyse comparative, tendances, potentiel, etc.). Le CEPS y participe avec une étude partielle sur la Suisse.

Le CEPS approfondira le sujet avec une étude plus poussée de l’importance de la promotion scientifique par les fondations en Suisse: premièrement par un relevé descriptif de ce type de promotion, deuxièmement par une analyse comparative de la Suisse avec d’autres pays européens et troisièmement par un exposé interdisciplinaire des perspectives et défis pour le développement de l’encouragement privé de la recherche. Les résultats alimenteront l’étude comparative européenne et serviront de tremplin à une analyse interdisciplinaire des aspects sociétaux, économiques et concernant la politique de formation de la promotion scientifique privée. Hormis le crédit de la Commission de l’UE, le projet est financé dans une mesure déterminante par la Fondation Gebert Rüf.

Publications:

Début du projet: avril 2010
Fin du projet: mars 2014
Contact: Pr Georg von Schnurbein

Les organisations sans but lucratif se voient confrontées à la tâche difficile d’employer des bénévoles et de coordonner leur engagement de manière professionnelle. Elles doivent trouver un équilibre entre les intérêts et besoins des bénévoles et ceux de l’organisation. Des méthodes éprouvées de gestion du personnel sont appliquées au bénévolat et à la coordination des bénévoles. Toutefois, l’influence des formes d’organisation sur le bénévolat, les méthodes de travail, les rapports d’autorité et les attentes de part et d’autre ont été peu étudiés à ce jour.

Ce projet de recherche explore les possibilités d’aménager un cadre organisationnel favorable au bénévolat et cerne les limites de la marge de manœuvre pour la coordination des bénévoles.

Les chercheurs ont commencé par dresser un bilan des facteurs organisationnels qui influent sur les bénévoles en se fondant sur la littérature spécialisée. Dans une deuxième étape, ils développeront un instrument de mesure pour relever les pratiques de gestion des organisations, mais aussi les comportements et mentalités favorables au bénévolat. Dans une troisième étape, ils analyseront l’influence de caractéristiques difficilement modifiables des organisations sur les mentalités et les pratiques de gestion pro-bénévoles, en relation avec la qualité de la coordination des bénévoles.

Publications:

  • Studer, S. (2016). Volunteer management: responding to the uniqueness of volunteers. Nonprofit & Voluntary Sector Quarterly. Nonprofit & Voluntary Sector Quarterly.
  • Studer, S. (2013). Integrierte Freiwilligenkoordination: Ein Leitfaden für Schweizer NPO. CEPS Forschung & Praxis Bd. 9. Basel: CEPS.
  • Studer, S. / von Schnurbein, G. (2013). Organizational factors affecting volunteers: A literature review on volunteer coordination. VOLUNTAS: International Journal of Voluntary and Nonprofit Organizations, 24(2), 403-440.
  • Studer, S. / von Schnurbein, G. (2012). Volunteers as a unique organizational resource: Conceptualizations in practice and management responses - Lessons from Switzerland. International Journal of Volunteer Administration, 19(2), 40-51.

Début du projet: juin 2009
Fin du projet: juin 2011
Contact: Pr Georg von Schnurbein

La gestion des organisations sans but lucratif s’est beaucoup développée et professionnalisée ces dernières années. Le temps est donc venu d’examiner d’une part l’influence de différents aspects et dimensions de la gestion d’une organisation et d’autre part les critères qui influent sur l’aménagement des différents aspects de la gestion.

Une enquête quantitative a été menée à cet effet auprès d’organisations suisses ayant un label de qualité. Il s’agissait par là de garantir que seules soient incluses dans l’enquête les organisations tributaires de dons ayant atteint un certain degré de professionnalité. Sur les 520 organisations contactées, 180 ont répondu, ce qui représente un taux de retour réjouissant de 34,6%. Les résultats de l’étude ont été présentés lors de conférences scientifiques dans le courant de 2010.

Début du projet: juillet 2010
Fin du projet: mars 2011
Contact: Pr Georg von Schnurbein
Partenaires: Pr Daniel Zöbeli, Pr Claus Kos

Depuis l’introduction en 2002 du système comptable Swiss GAAP FER 21 destiné aux organisations à but non lucratif (OBNL), la tenue des comptes dans le secteur non lucratif s’est fortement développée et professionnalisée. L’utilisation de ce système est recommandée pour toutes les OBNL, notamment dans le Swiss Foundation Code 2009 pour les fondations donatrices. Le volume 8 de la série «Foundation Governance» présente pour la première fois les thèmes principaux de l’établissement et de la révision des comptes dans les fondations donatrices. Les contributions de onze auteurs expliquent, à l’aide de méthodes et d’exemples de bonnes practiques, comment les fondations donatrices peuvent aménager correctement leur comptabilité et la révision de leurs comptes, tant sur le plan juridique que sur celui de l’économie d’entreprise.

Publication:

  • Egger, Ph./ von Schnurbein, G./ Zöbeli, D./ Koss, C. (Hrsg.): Rechnungslegung und Revision von Förderstiftungen – Handlungsempfehlungen für die Praxis, Foundation Governance Bd. 8, Basel: Verlag Helbing Lichtenhahn, 2011

Début du projet: 2009
Fin du projet: 2010
Contact: Pr Georg von Schnurbein

Le terme venture philanthropy (philanthropie-risque) résulte de la combinaison de venture capital (capital-risque, participation hors bourse dans des entreprises-risque) et de la philanthropie. Les buts philanthropiques peuvent être réalisés non seulement avec des dons mais aussi avec des prêts ou une participation au capital propre des OBNL.

Une des caractéristiques de cette forme de philanthropie est de mettre à disposition, plutôt que de l’argent, des réseaux, des conseils et des contacts. La fondation de philanthropie-risque et ses organes siègent dans différentes assemblées, conseillent et encadrent les personnes soutenues et sont impliqués dans les décisions importantes. Ce type de fondation joue un rôle plus actif, c’est pourquoi on parle aussi de high-engagement philanthropy.

Il manquait jusqu’alors en Suisse une étude des aspects juridiques de la philanthropie-risque. Ce projet de recherche contribue à combler cette lacune, en analysant dans quelle mesure le droit suisse admet un engagement plus actif des fondations en lien avec différentes formes de financement.

Ce projet de recherche s’est concentré sur les conséquences en matière de responsabilité civile des fondations suisses et de leurs organes. Il a mis en exergue les principaux points à observer par les investisseurs dans la high-engagement philanthropy pour être exonérés, le cas échéant.

Publications:

  • Schönenberg, D.: Venture Philanthropy. Zulässigkeit und haftungsrechtliche Konsequenzen für Schweizer Stiftungen und deren Organe, Basel: Helbing Lichtenhahn Verlag, 2011
  • Schönenberg, D.: Venture Philanthropy - Haftung von Stiftungen für Strategieberatung am Beispiel des Schweizer Rechts, in: Non Profit Law Yearbook 2010|2011, Das Jahrbuch des Instituts für Stiftungsrecht und das Recht der Non-Profit-Organisationen, 2011, S. 137 - 158

Début du projet: 2009
Fin du projet: juin 2011
Contact: Pr Georg von Schnurbein

L’association et la fondation sont les formes juridiques les plus couramment choisies pour une organisation d’utilité publique, avec des différences essentielles tant sur le plan juridique que sur celui des aspects de la gouvernance. En Suisse, les associations sont actuellement encore bien plus nombreuses que les fondations, mais on constate ces dernières années une lente progression du nombres des fondations, due non seulement à la création d’organisations nouvelles mais aussi à la transformation d’associations en fondations.

Le projet de recherche analysait les effets de la transformation d’une association en fondation des points de vue juridique et entrepreneurial. Du point de vue juridique, comme la fondation n’organise aucune assemblée réunissant ses membres, il se posait la question élémentaire de savoir comment les droits des anciens membres de l’association pourraint être préservés, et encore comment régler le contrôle et les responsabilités. Du point de vue entrepreneurial, l’analyse portait sur les effets de la transformation sur les cinq domaines clés de la gestion stratégique (organisation, conduite, formation de la volonté, pilotage et innovation).

Ce projet devrait déboucher sur des pistes pour une transformation efficace et sur des indicateurs permettant de mesurer l’utilité et la faisabilité d’une transformation.

Publications:

  • von Schnurbein, G. / Schönenberg, D.: Legal Forms of Civil Society Organizations as a Governance Problem: The Case of Switzerland, in: International Journal of Not-for-Profit Law, Vol. 12, Nr. 3, 2010, S. 90-101
  • Schönenberg, D. / von Schnurbein, G.: Transformation vom Verein in eine Stiftung: Juristische und betriebswirtschaftliche Folgen, in: Jusletter 7. September 2009
  • von Schnurbein, G. / Schönenberg, D.: Transformationen von Vereinen zu Stiftungen in der Schweiz, in: Stiftung & Sponsoring, Nr. 5/09, S. 30-31
  • Schönenberg, D.: Transformation vom Verein in eine Stiftung im Schweizer Recht, in: Zeitschrift für das Recht der Non Profit Organisationen, Heft 3/2009, S. 64-67

Début du projet: janvier 2008
Fin du projet: mars 2010
Contact: Pr Georg von Schnurbein

Dans de nombreux pays, divers codes de gouvernance pour les organisations à but non lucratif ont été élaborés ces dernières années. En Suisse et en Allemagne, on en a répertorié quinze au total.

La multiplicité de ces codes invite à une analyse comparative approfondie de leurs différences et points communs. Ce projet de recherche se concentre plus particulièrement sur les contenus et les rédacteurs des codes individuels. Soit les questions suivantes:

  1. Quelles différences matérielles peut-on relever entre les codes de gouvernance?
  2. Quelle est l’influence des rédacteurs sur l’orientation matérielle du code?

Publications:

  • Philanthropie Aktuell 1/2011
  • von Schnurbein, G. / Stöckli, S.: Die Gestaltung von Nonprofit Governance Kodizes in Deutschland und der Schweiz – eine komparative Inhaltsanalyse, in: Die Betriebswirtschaft, Vol. 70, Heft 6, 2010, S. 493-509